Projet artistique : Folie-urbaine
L’artiste travaille sur l’espace social de la rue et du métro et explore la culture visuelle urbaine. Le projet Folie-urbaine est un projet photographique et plastique d’art
contemporain urbain, qui s’inspire du travail de Jacques Villeglé sur les affiches lacérées, et le prolonge sur tous les signes urbains.
C’est un art aussi éphémère que le temps du jour et de la nuit. C’est un art-mouvement, cyclique, mobile, un art urbain de la déchirure. Un art qui lacère le cœur et laisse passer des lumières
murales. Comme dans la vie, les déchirures se créent, passent, s’intensifient, disparaissent au fil des mises à jour des affiches, du temps qui passe.
« Explorer le sens au travers de la déchirure »
Chaque épreuve de la vie a donné du sens à la suite de son parcours artisitique. La déchirure, la faille, l’écorchure, la blessure, laisse toujours entrevoir un changement qui
s’opère ou pas dans la vie de notre quotidien. La déchirure est organique et viscérale, sur les murs elle devient minérale et développe les ambiguïtés de sens. Les images déchirées qui jalonnent
le mobilier urbain sont des traces de nous. Des traces que l’on laisse derrière nous. Des espoirs glanés au travers d’un mot ou d’une succession de couleur voire d’un mur.
La démarche consiste à mettre au jour cette œuvre d’art que chacun de nous produit dans son quotidien, aussi bien par les « lacérateurs anonymes » que par l’érosion du temps.
Philippe Yvon en arrache alors des tableaux, le plus souvent très colorés, granuleux qui mettent en contraste les mots et les failles. Le cadrage permet de mettre en valeur cet instant
unique de la déchirure et de l’offrir aux spectateurs. La démarche artistique est celle du choix sur des œuvres qui entourent notre quotidien. Détacher du mur des déchirures que le quotidien
produit au travers de la foule.
« . L’image brute est exacerbée, intensifiée, révélée grâce au cadrage, au dé-cadrage, au point de vue, et se révèle en une œuvre d’art urbain contemporain. Je veille à saisir la
déchirure qui crée une rencontre éphémère entre plusieurs affiches, plusieurs univers et discours, dont la jonction inopinée crée une œuvre nouvelle. C’est cette recomposition liée à l’aléa
éphémère des déchirures des affiches que j’immortalise. » Philippe Yvon